Cela faisait cinq ans que j’avais trouvé Alaska et Attila
lors d’une randonnée en montagne. Ces deux petits bouts, perdus, seuls et
littéralement tremblant de froid. Je les avais ramenés à la maison, nourris et
réchauffés.
J’avais de quoi être fière d’eux et de moi. Ils étaient le
couple Alpha d’une meute de douze loups. Enfin, plutôt treize, car je pouvais
m’inclure dedans. J’étais totalement intégrée à la meute. J’étais avec Alaska,
la seule à oser me « rebeller » contre Attila. Bon rebeller est un
bien grand mot. Vu que pour moi, ils restent tout les deux mes deux peluches.
Certes, avec des crocs et des griffes, mais mes peluches quand même.
Et j’étais pour eux une maman, donc j’avais quand même
certains privilèges !
Me concernant, j’avais sous ma responsabilité, le secteur
des loups de la réserve au grand complet. Tout passait par moi. Après tout, je
passais quasiment ma vie à la réserve et auprès de la meute. J’avais mon
diplôme de soigneur et je connaissais chaque membre de la meute, sa place, ainsi
que leurs différents soucis de santé ou goût alimentaire. Et, je bénéficiais de
la faveur du couple Alpha.
Il n’était pas rare que mes collègues, trouvent mes affaires
dans la salle attenante à l’enclos des loups et moi endormie auprès d’eux,
comme si c’était parfaitement normal. Ce qui pour moi l’est. Je devrais
peut-être me présenter, je m’appelle Cassandra. Cassy pour les intimes et je me
rapproche de la trentaine.
Vu ce que je viens de vous dire, vous devez penser que ma
vie sociale ne doit pas être bien développée. Vous avez parfaitement raison, je
suis une solitaire de nature, éprise de liberté et qui a appris bien trop tôt,
que la vie pouvait être bien cruelle. Je me suis donc tourné vers les animaux.
Ayant un certain feeling avec les animaux sauvages, j’en ai fait mon métier.
J’en ai d’abord soigné toutes sortes, avant de me spécialiser sur les loups
avec Alaska et Attila.
J’ai eu cependant ma période de socialisation. Elle m’a
appris que, aimer quelqu’un est douloureux, même si c’est aussi une grande joie
et un pur bonheur.
Je reste cependant quelqu’un qui à besoin d’un certain cadre
et qui a besoin d’être remise dans le droit chemin de temps en temps. C’est
pour cela que la vie avec la meute me convient très bien d’ailleurs. Mais c’est
aussi pour cela, que j’ai besoin de quelqu’un pour me recadrer et je suis une
adepte de la fessée et du BDSM. J’ai fait des rencontres et un petit bout de
chemin dans ce monde. Des rencontres que je préfèrerai oublier pour certaines
et d’autres carrément fabuleuses. Et puis, j’ai rencontré Théo.
La première fois que je l’ai vu, je savais qu’il serait
capable de prendre le dessus sur moi au besoin. J’ai beau être gentille, je
sais être sacrément bornée, têtue, éprise de liberté et sauvage, quand je mis
mets.
Je ne m’étais pas trompée. Quand nous nous sommes décidés à
commencer une relation d’attitrée, nous avions mis en place des règles. Règles
qui faisaient en sorte de me donner un rythme de vie régulier. Pour quelqu’un
passant sa vie entourée de loups, vous vous doutez bien que, la régularité des
repas, du sommeil, etc, était clairement le cadet de mes soucis.
Pendant quelques temps, il me laissa la main libre. Mais il
se rendit vite compte qu’au bout d’un mois, il n’y avait pas vraiment
d’évolution.
Il commença d’abord par venir faire les courses avec moi,
pour une quinzaine de jours. Il ne devait rien rester dans mon frigo à son
prochain passage chez moi. Si ce n’était pas le cas, je risquais fort d’avoir
du mal à m’asseoir pour un moment. Mon frigo fut vide à son retour.
Non pas que j’eus peur de la sanction, non. Simplement, j’ai
aussi besoin de m’alimenter. C’est chose que j’ai faîtes, sauf, qu’il n’avait
en aucun cas précisé, que je devais le faire à des horaires normaux….
Je jouais sur les mots ? Oui, absolument !
Je fus prise au piège à mes premières vacances chez lui. Je
picorais au repas et avais tendance à grignoter en dehors. Enfin grignoter….
Plutôt manger un jambon-beurre à 23h le soir.
Au bout de cinq jours, il ne pouvait plus mettre cela sur le
compte du changement d’environnement, mais bien sur une habitude alimentaire.
Quant-il me posa la question, je lui répondis la vérité. Non, je n’avais pas
réussi à trouver un rythme plus raisonnable et que certes, je n’avais pas
vraiment essayé.
Ma réponse ne lui fit pas plaisir, mais elle avait le mérite
d’être honnête et j’assumais toujours les conséquences de mes actes. Je
me souviens comme si c’était hier de cette punition. C’était un lundi soir de
printemps.
FLASHBACK
Nous venions de rentrer de promenade et malgré l’ambiance
détendue du moment, nous savions lui comme moi, que cela n’allait pas vraiment
durer.
Après nous être rafraîchit, il se posta droit devant moi et
me dis :
_ Je crois que nous avons une affaire à régler tous les
deux.
_ Oui, je suppose qu’il est temps. Il est inutile de faire
durer ce genre de chose.
_ Je suis bien d’accord avec toi. Alors dis-moi, ce que je
te reproche
_ De ne pas mettre en application tes consignes et t’avoir
toujours un rythme de vie décalé.
_ Exactement. Et donc, cela mérite une punition, n’est-ce
pas ?
_ Oui, monsieur.
_ Bien. Alors pour l’instant, tu vas au coin, mains sur la
tête. Dépêche-toi !
Je m’exécutais sans tarder. J’entendis le bruit d’une chaise
qu’on déplace, puis des mouvements derrière-moi. Il me sortit du coin par
l’oreille, me ramena à la chaise, s’assit dessus et m’ordonna de baisser mon
pantalon. Il eut un long moment de flottement. Je grinçais des dents. Pour moi,
ce n’était pas mon rôle. C’était lui le fesseur, pas moi. Une claque sur la cuisse
me signifiant son impatience, me fit obtempérer.
Une fois cela fait, il me coucha sur ses genoux et baissa ma
culotte. Il me fessa pendant dix bonnes minutes tout en me sermonnant. Ses
claques qui étaient d’intensité moyenne au départ, prenaient en puissance au
fil du temps. Je finis par danser sur ses genoux tellement mes fesses me
chauffaient. Elles avaient une jolie couleur rouge vif. Il me releva de ses
genoux et me renvoya au coin en m’interdisant de toucher à mes fesses. L’envie
me démangea sérieusement, mais je ne voulais pas le mettre plus en colère. Il
me fit sortir du coin cinq minutes plus tard et m’ordonna de poser les mains
sur le siège de la chaise.
_ Je vais te donner 20 coups de canne anglaise, afin que je
sois sûr que tu ne recommence pas.
Et je veux que tu les comptes. C’est clair ?
_ Oui, monsieur.
_ Bien, alors on y va. Dit il en faisant tomber le premier
coup
_... Un….
Il me coupa le souffle. Avec les fesses déjà chauffées par
la fessée manuelle, j’eu l’impression qu’une barre de feu se posa sur mes
fesses. Je dus faire un effort pour ne pas me redresser. Au bout de quinze
coups, j’étais en sueurs et des larmes perlaient. Mais je méritais cette
punition. Il m’avait laissé quasiment quatre mois, pour équilibrer mon rythme
de vie. Je pleurais au vingtième coup.
Il ne me renvoya pas au coin et me laissa reprendre mon
souffle. Il me prit ensuite dans ses bras en me disant que j’étais pardonnée
mais que je n’aurais pas le droit à la crème, il voulait que je garde les
marques quelques temps, comme un rappel.
FIN DU FLASBACK
Ce fut une première punition mémorable. Ce ne fut pas la
seule, car par la suite, il y en eu d’autre, pas beaucoup certes. Mais tout
cela fait partie du passé. J’ai quitté Théo depuis. Notre relation avait évolué
et plutôt dans le bon sens. Mais au fil du temps, je me suis rendue compte que
malgré tout l’amour que je lui portais, je n’étais pas une femme pour lui je
n’étais pas celle qu’il lui fallait. Donc, j’ai commencé par m’éloigner petit à
petit. Mes venues sont devenues moins fréquentes, puis je lui ai demandé de ne
plus être son attitrée. Ce ne fut pas simple, mais étant quelqu’un de très
respectueux, il accepta. Puis, je ne suis plus venue chez lui et je lui donne
très peu de nouvelle.
Je viens encore de passer une nuit auprès des loups.
Décidément, cela devient très récurant. Trop, comme dirais Fitg, mon collègue
et meilleur ami. Pour lui, je n’ai plus de vie depuis que j’ai quitté Théo.
C’est peut-être vrai, mais c’est mon choix. Je vais donc prendre une bonne
douche chaude, avant de préparer le petit déjeuner des loups et le mien. Je
passe devant mon téléphone, où je vois un appel manqué. Je regarde de qui et je
vois écrit Théo. Il y a un message vocal, mais je ne l’écoute pas. Cette voix
chaude, cela fait un moment que j’aimerai l’entendre, mais ce serait se faire
souffrir pour rien.
Je retourne donc dans la cuisine faire couler mon café et
préparer le petit déjeuner.
La meute a le droit à sa ration de fruits, le loup étant
omnivore, j’ai donné l’habitude à la meute d’avoir des fruits le matin.
J’apporte donc à la meute son petit déjeuner puis viens récupérer le mien. Je m’installe auprès d’Alaska et d’Attila. De
toute façon, je me ferais grogner dessus, si je ne venais pas auprès d’eux. Je
leur ai donné de mauvaises habitudes à ces deux-là, mais ils sont tellement
beaux. Une fois leur repas fini, Alaska viens s’allonger auprès de moi en
posant sa tête sur mes genoux et Attila, s’amuse avec mes cheveux, que j’ai de
lâchés pour une fois. Il faut dire que vu qu’ils sont longs jusqu'à plus de
mi-dos, on peut comprendre qu’ils le soient rarement.
C’est le soudain arrêt d’Attila de jouer avec mes cheveux,
qui me sort de ma rêverie. Dans la foulée, Alaska se redresse et fixe un point
à côté de l’entrée de l’enclos d’hiver. Une personne se trouve là. L’agitation
d’Attila et le soudain rassemblement de la meute, m’indiquent que ce n’est pas
une personne connue d’eux. Bon quel est l’inconscient venu rendre visite à la
meute, en rentrant carrément dans l’enclos d’été. Certes, nous sommes encore au
printemps, donc la meute n’y a pas accès, mais cela reste son territoire.
Je tourne la tête vers la grande baie vitrée, où Fitg, me
fait de grands sourires avec le pouce en l’air. D’accord, c’est lui qui a fait
entrer cette personne. Je m’arrête net, quand j’entends la voix de la
personne me dire bonjour. Non ce n’est pas possible. Théo… Moi qui ne voulais
pas réentendre cette voix chaude qui résonne en moi, voilà qu’il est carrément
devant moi. Fitg, espèce de traître !!!!
Attila se basant sur ma réaction, se poste devant moi,
rendant les trois derniers mètres compliqués, car à chaque pas, je manque de
lui marcher dessus. Alaska se trouve à ma droite, pas aussi tendue que son
alpha, mais méfiante. Je finis de me rapprocher et dit :
_ Bonjour Théo
_ Tu es bien entourée dis-moi
_ Oui, mais cela ne devrait pas t’étonner. Je ne t’ai jamais
caché mon métier.
_ Ce n’est pas le cas. Cassandra, il faut qu’on parle
A suivre….
Je me fige sur place. Il voulait parler avec moi. Non, ce
n’était pas possible. Je me mets à trembler, en tout cas mes mains. Non, je ne
veux pas parler avec lui. Si, je lui laissais le temps de me parler, mon cœur
l’écouterait et je ne veux pas.
_ Cassandra répète t-il d’un ton ferme
Il y a quelques temps, ce ton m’aurait fait obtempérer de
suite. Mais, je n’étais plus son attitrée, je n’avais plus à obtempérer.
_ Tu es toujours un dominant. Un alpha…. Pas habitué à ce
que l’on se rebelle contre lui. Tu me fais penser à lui ! Dis-je en
désignant Attila, dont la nervosité avait fait se rassembler la meute dans mon
dos
_ Je suppose que c’est le fameux Attila, Alpha de la meute.
Et que la magnifique louve qui se presse à ta main est Alaska.
_ Oui sa compagne.
_ Je veux que l’on parle Cassandra. Ce qui se passe entre
nous, ne me convient pas.
_ Il n’y a rien à dire Théo. Je ne suis pas quelqu’un pour
toi dis-je en passant ma main dans la fourrure douce et rassurante d’Alaska
_ Ce n’est pas mon point de vue ! répondit-il en
haussant le ton
Mauvaise idée que de hausser le ton, sur le territoire de la
meute et envers un de ses membres. En bon alpha, Attila grogne et se tasse,
Alaska attrape ma manche et me tire vers l’arrière.
_ Crier devant un loup alpha est une mauvaise idée. Surtout
quand pour lui, vous menacez un membre de sa meute. Je sais que ce n’est pas
ton point de vue. Mais ce n’est pas l’endroit pour ce type de discussion.
_ Alors viens, allons prendre un petit déjeuner !
_ J’ai déjà pris mon petit déjeuner et nous avons beaucoup
de visite aujourd’hui. Je ne peux me permettre de laisser la meute seule
_ Tu ne peux ou tu ne veux ?
_ Les deux. Pour moi, les choses sont claires. Il n’y a plus
rien entre nous.
Il esquissa un pas en avant et je reculais par instinct. Je
savais, je savais que si je le laissais me toucher, ce serait la fin. Mon corps
réagirait aussi naturellement, que réagissait mon cœur à sa voix. Mais, si je
pouvais faire taire mon cœur, je ne pouvais pas contrôler totalement les
réactions de mon corps.
Ma réaction, fit réagir la meute. Attila et Alaska se
placèrent entre nous, pas spécialement conviviaux, tandis que les loups les
plus dominants de la meute, se mirent à mes côtés.
_ Ta réaction te trahis Cassy. Pourquoi ne pas vouloir que
je t’approche dans ce cas ?
_ Je te le répète, ce n’est pas le lieu pour ce genre de
discussion dis-je exaspérée, en caressant doucement Attila et Alaska
_ Ce soir alors. Un rendez-vous Cassandra. Je veux juste que
l’on discute et de préférence devant un bon repas. Je serais au moins certain,
que tu auras mangé convenablement aujourd’hui.
Je le regarde dans les yeux et lève les yeux au ciel en
soupirant. Le regard de Théo s’assombrit, il y a quelques temps, j’aurais reçu
une dizaine de claques pour ce type de provocation. Surtout vu l’importance du
sujet. Et je ne les aurais pas forcément prises à la main.
_ Cassandra…. Gronde t-il
_ Je n’ai pas changé tu sais. Je suis toujours une oméga. A
la différence d’avant, tu ne peux plus me recadrer pour ça.
_ Oui, mais c’est aussi cela qui fait ton charme. Me réponds
t’il en me souriant
Mon cœur s’arrête, ainsi que mes mains caressant mes deux
alphas. Alaska me lèche les doigts comme pour me ramener auprès d’elle.
_ Ce soir. Je te laisse le choix du restaurant.
_ Très bien. Je viendrais te chercher ici. A 19h précise.
_ Je n’ai jamais vraiment été douée pour les horaires.
_ Je le sais, c’est pour cela que JE viendrai.
_ C’est toi qui vois. Il faut que je te laisse, j’ai
beaucoup de travail.
_ Moi aussi. N’oublie pas Cassandra, 19h ce soir.
_ Au revoir Théo.
_ A plus tard Cassy
Et il repart. Il faut que je m’assois. Finalement, l’appui
d’un tronc sera suffisant. Une fois qu’Attila est certain que Théo est bien
parti, il me rejoint et viens chercher des câlins.
Il n’est pas habitué à me sentir aussi tendue et nerveuse.
En général, c’est moi la plus zen de la famille. Je finis par m’asseoir le dos
contre l’arbre. Alaska et Attila pose chacun leur tête sur une de mes jambes.
Le reste de la meute retourne à ses petites habitudes, tout en restant
suffisamment proche pour le cas où.
Je gratte derrière les oreilles mes deux bébés. Mais
qu’est-ce que j’ai fait seigneur ? Je viens sérieusement d’accepter un
dîner avec Théo ?
Je suis une idiote ! Le porte-drapeau des idiotes
même ! Je ne pouvais pas aller à ce dîner, impossible. Mon comportement
est la meilleure solution, ne lui en déplaise !
Et puis de toute façon, il n’y avait qu’un responsable de
tout ce qui venait de se passer. La personne qui avait laissé entrer Théo dans
l’enclos d’hiver. FITGERALD ALBERT LOUIS CURTS ou mon futur ex meilleur ami. Il
va m’entendre lui ! J’embrasse mes deux peluches et retourne franchement
motivée vers la salle.
Fitg me regarde arriver avec un sourire jusqu’aux oreilles.
Il va pas le garder longtemps son sourire vous pouvez me croire !
Je rentre dans la
salle et referme calmement la porte. Calme avant la tempête ? Comment vous
avez deviné…
_ Alors ? Alors ? Alors ? Ça y est ?
Vous êtes de nouveau ensemble ? me demande t-il piaillant d’impatience
_ Fiiitgggg !!!!
_ Quoiiiiii ?! Tu peux bien me le dire non ? Après
tout, c’est grâce à moi !!! Et puis, tu peux me dire tout ce que tu veux,
il m’a dit « à ce soir » donc…. Me dit-il avec un grand sourire
Je me dirige toujours aussi calme vers la corbeille de
fruits pleine de pomme. Je me poste à côté d’elle et attrape une pomme avant de
lui lancer en pleine figure, en lui criant dessus
_ Espèce de traître !!! Je t’en ficherai moi !!!!
Grâce, grâce !!! A cause tu veux dire !!!
_ Cass… Arrête de….. Non mais…. Aïeuh !!!
_ Tu mériterais que je m’arrête à la saint
glinglin !!!!! Hurlais-je en arrivant à court de pomme
Il y a de la pomme de partout. Fitg c’est réfugié derrière
le fauteuil en attendant la fin de cette attaque surprise. Il passe doucement
la tête par-dessus le fauteuil et demande :
_ ça y est ? C’est fini
_ Pas trop le choix, plus de munition… marmonnai-je
_ Cassy, je ne comprends pas. Pourquoi ne pas vouloir alors
que tu étais si heureuse avec lui ?
_ Laisse tomber Fitg… Il n’y a rien à comprendre dis-je en
m’asseyant sur une des chaises
_ SI ! Depuis votre séparation, tu passes encore plus
de temps ici qu’avant. Ta vie sociale est carrément inexistante.
_ Je suis une asociale, tu devrais le savoir depuis le
temps.
_ Cass….
_ Arrête de t’inquiéter lui répondis-je en l’embrassant sur
la joue, je vais bien.
Je suis retournée dans l’enclos. La matinée passa très vite.
Entre les premières visites des habitués et celles des écoliers, je n’ai plus
le temps de penser à rien. L’après-midi se déroule bien. Il est environ seize
heures, quand j’entends des éclats de voix. Une personne avec son téléphone en
haut parleur est devant l’enclos d’été. La meute est assez fatiguée, je me
rapproche donc de cette bruyante personne. J’allais l’interrompre quand la voix
sortant de son téléphone me paralyse.
_ Que je sache je ne t’avais pas donné la
permission !!!!
_ Non, c’est vrai. Mais je ne voyais pas le mal !
_ Tu n’as pas à vouloir, nous réglerons cela à ton
retour ! Tonna la voix de Théo
_ Bien, Maître…
Mon cœur s’arrêta et je repartis en courant vers l’enclos
d’hiver. J’avais été une belle idiote. Il avait déjà sa soumise et vu le top
model, je ne ferais jamais le poids. Qu’il aille se faire voir !!!!! On
n’est pas prêt de se revoir. Qu’il fasse sa vie et me laisse faire la mienne.
Je ne veux plus jamais le revoir. Malgré moi, les larmes coulent toutes seules.
Je rentre dans la salle de repos où Fitg est en train de
prendre une pause bien méritée. Il lève la tête vers moi et soudain sa main
reposa sa tasse de café. Il se lève et me prends dans ses bras. Mes larmes se
transforment en sanglots.
_ Cassy, qu’est-ce qui t’arrive ?
_... Théo….
_ Quoi Théo ?
_ Il… Il… Il s’est fichu de moi, il a déjà une soumise
attitrée et version top model… dis-je entre deux sanglots
_ Cassy … ma belle… tu n’as rien d’un laideron
voyons !
_ Je n’ai rien d’un top model Fitg ! Dis-je en essayant
de me calmer
_ Tu n’es pas en état d’avoir cette discussion me
répondit-il en souriant, prends-toi un café et après, récupère tes deux loulous
et installez – vous dans l’enclos d’été. Ça te fera du bien de vous retrouvez
en tête à tête, je m’occupe du reste de la meute !
_ Merci Fitg ! Dis-je en l’embrassant sur la joue
_ Je t’en prie ma belle
_ N’oublie pas de laisser la porte ouverte entre les deux
enclos ! dis-je en m’éloignant
_ Oui, je sais ! Rigola t-il Histoire que la meute
puisse rejoindre son Alpha au besoin
Je rentrais dans l’enclos, appelait Attila et Alaska, puis
me rendit dans l’enclos d’été.
C’était très rare que je fasse ce genre de chose. Mais, ce
soir j’en avais besoin et je n’avais aucune inquiétude pour le reste de la
meute, vu que Fitg était là. Il n’était certes pas considéré comme moi par la
meute, mais il en faisait quand même un peu partie. D’accord, il était tout en
bas de l’échelle pour elle, mais il y avait sa place. Et puis, il avait un
avantage certain. C’était lui qui ramenait le repas ! Rire
Après leur avoir donné le repas du soir, Attila revint avec
la corde de jeu. C’est une corde avec un nœud à chaque bout de deux mètres
environ. Au départ, le jeu est parti d’une de mes écharpes. Les deux petits
ayant vu un bout voler avec le vent, l’on attrapés et on tirés. Dieu merci,
l’écharpe ce jour-là, c’est défait de mon cou. Au début, ils étaient tout les deux contre
moi. Au jour d’aujourd’hui, c’est garçon contre filles. Avec le temps, Attila a
pris en puissance du coup, je ne faisais plus le poids toute seule. D’un commun
accord, Alaska a décidée de s’allier à moi afin d’équilibrer les forces. Cela
permet, à Attila d’utiliser toute sa
force, à moi et Alaska d’avoir une chance de gagner à ce petit jeu.
Nous étions en train de jouer depuis cinq bonnes minutes,
quant tout à coup, je me retrouvais seule face à Attila. Ce départ imprévu
d’Alaska, causa ma perte. Je me retrouvais propulsée en avant, étalée par terre
face au sol. Je relevais la tête et tombé sur un Attila totalement désolé qui
vint me faire une léchouille pour s’excuser. Je m’assois et me tourne vers
Alaska. Elle était postée à deux mètres devant nous en position d’attaque. On
avait tout d’un couple comique avec Attila, le regard choqué et la bouche
grande ouverte. On a eu le réflexe de se regarder avant de reporter notre
attention sur Alaska. Il y avait quelqu’un qui était entré dans l’enclos
d’hiver.
_ Vous avez la même tête toi et ton loup. Comme si la
réaction n’était pas habituelle.
Théo !! Il devait être 19h. A la voix, Attila tiqua et
fonça aux côtés d’Alaska version clone.
_ Elle est inhabituelle. En général, c’est plus Attila qui
réagit de cette manière. Qu’est-ce que tu veux Théo ?
_ Toi. Il est 19h, on a rendez-vous ensemble je te rappelle.
_ Non, je ne crois pas.
_ Quoi ?!
_Oui, ce n’est pas avec moi que tu as rendez-vous, mais
plutôt avec une jolie blonde aux yeux verts !!
_ Ne joue pas à ça Cassandra!
_ Je ne joue pas Théo.
Il essaya de s’approcher. Attila et Alaska commencèrent à se
tasser et à montrer les crocs. De mon côté, je reculais.
_ Rappelle tes chiens de gardes ! Ordonna-t-il
_ Ce ne sont pas des chiens et je n’ai aucune influence dans
ce type de configuration. Ce sont eux les Alphas.
_ CASSANDRA !!! Hurla t-il
Décidément, il ne comprendrait jamais… Attila poussa un
hurlement que j’avais très rarement entendu. Si rarement, que je ne me souviens
plus de ce qu’il veut dire. Après cela, il commença à se rapprocher de Théo, avec
Alaska à son côté, avec une animosité presque palpable.
_ Je n’ai plus à t’obéir que je sache, ce n’est pas moi ta
soumise officielle.
Je me sentis soudainement très entourée. Et en fait, c’était
le cas, la meute au complet venait de rejoindre ses alphas. Je commençais à
fatiguer nerveusement et les larmes commencèrent à couler.
_ Explique-toi Cassandra !
_ Vas retrouver ta soumise, elle t’attend certainement et à
mon avis en tremblant vu le ton de ta voix cet après-midi.
_ C’est toi que je veux !
_ Et moi je ne veux plus jamais te voir !!
Un autre hurlement d’Attila et la meute se mit devant moi.
Alaska me regarda et suite à un mouvement de sa part, une partie de la meute
commença à me faire reculer afin de me mettre en sûreté. A ma grande surprise,
je vis Fitg passer à côté de moi, me serrer le bras et se mettre face à Théo.
_ Tu ferais bien de t’en aller Théo. Tu as suffisamment fait
de mal comme ça. De plus, tu es sur le territoire de la meute. Tu représentes
une menace, alors va t’en !
_ Ce n’est pas fini Cassandra !
Je me retournais vers lui, les yeux mouillés de larmes.
_ SI et pour toujours !
Je me suis rendue dans la partie couverte de l’enclos, où
Fitg avait déjà mis en place mon campement pour la nuit.
Trois minutes plus tard, Alaska et Attila vint me faire des
tonnes de léchouilles et s’installèrent chacun d’un côté. La meute s’installa
autour de nous et je m’endormis avec Alaska dans les bras.
Je me réveillais vers 06h30. Avais-je bien dormi ? Non.
Mais ce n’était pas bien grave. J’allais terminer la préparation du petit
déjeuner de la meute (que Fitg avait déjà commencé à mon avis) et après,
j’irais me terrer dans mon appartement pour les prochaines 48h. Mais bon, avant
cela, retour salle de préparation et un bon café avant toute chose.
Je rentre dans la salle attenante de l’enclos quand, comme
je l’avais prédit, Fitg étale les fruits du petit déjeuner.
-
Nom de dieu, Cassy tu as une tête de ….
-
Déterrée ?
-
Non, une déterrée aurait meilleure mine me répond t-il
avec un grand sourire
Pour toute réponse, je lui tire la langue en faisant couler
une dose de café fumant dans une tasse. Je l’aide à terminer le repas et à
nourrir la meute. Celle-ci est encore un peu tendue mais rien de bien méchant.
Nous attendons l’équipe de relève puis je rentre à mon appartement et m’enfouis
dans ma couette.
J’étais gentiment en train de me promener dans un champ de
fleurs sauvage, quand une sonnerie stridente vint me déranger. J’essaye de
l’oublier mais cette espèce de casse-pieds finit par me tirer de mon joli rêve.
Je me retourne et décroche avec une voix pâteuse sans regarder le numéro
-
oui, allo…
-
Cass ? Tu as une drôle de voix, ça va ? me
demanda Fitg
-
Oui, ça va. Tu viens juste de me réveiller dis-je en
baillant lamentablement
-
A 16H ?!?!
-
J’ai le droit de faire ma marmotte de temps en temps
non ? Qu’est ce qui se passe ?
-
Oui, tu as parfaitement le droit. J’ai un petit service
à te demander, enfin plutôt un gros…
dit-il soudainement tendu
-
Je t’écoute dis-je subitement réveillée
-
Et bien voilà … Comment dire…. Liz n’est pas
vraiment en forme, elle a une tendinite à la cheville, donc elle ne peut pas
trop bouger… Et…..
-
Et ?
-
J’ai une démonstration à donner au club du coup je n’ai
plus personne je sais bien que ça ne t’arrange pas mais tu veux bien m’accompagner
en tant que soumise pour m’assister ce soir ? dit-il d’une seule traite
sans respirer
-
Respire Fitg ! (je l’entends prendre une grande
inspiration) Tu as raison, ça ne m’arrange pas. Mais je ne vais pas te laisser
en plan comme ça. Par contre, je vais avoir besoin des compétences de Liz pour
qu’elle me fasse ressembler à quelque chose.
-
Pas de soucis Cassy, je m’occupe de te rendre à
tomber ! me répondit-elle enjouée
-
Merci !
-
Ne la remercie pas trop vite, elle risque bien de te
prendre pour une poupée me dit Fitg
Nous éclatons de rire et convenons d’un rendez-vous à 18h.
Mais, je vais peut-être vous dire qui est Liz.
Liz ou Elizabeth est la compagne et soumise de Fitg depuis
deux ans maintenant. Ils se sont rencontrés et ont eu le coup de foudre.
Ignorant au début, totalement leur attirance commune pour le BDSM, ils ont
joués chacun de leur côté se retrouvant un jour nez à nez dans un club. Depuis,
ils jouent en couple. Dans la vie normale, Liz est esthéticienne et coiffeuse.
D’où ma demande d’aide (pas folle la guêpe).
Le club où se produit Fitg est un endroit huppé et d’un haut
niveau social, il ne faut donc pas se louper. Je me tire de mon lit et ouvre
mon armoire. Je sais ce que je cherche. Il a parlé d’une démonstration, donc
cela veut dire fouet, ou aiguille (aïe !), bref, ma robe corset rouge et
noir, séparable en deux parties (jupe et corset), des bas noirs et une paire de
talon rouge, ira parfaitement. Il est 16h30, cela me laisse tout juste le temps
de me doucher, de laver la cascade me servant de chevelure et de me rendre chez
Fitg.
J’arrive à l’heure. Fitg me fait entrer et me propose un
verre, que j’accepte avec plaisir. On papote et ne voyant toujours pas arriver
Liz, je lui demande où elle se trouve.
-
Elle prépare tout ce qu’il faut pour s’occuper de ton
cas ! me répond t-il avec un grand sourire
-
Je dois commencer à m’inquiéter c’est ça ? Dis-je
sur le ton de la plaisanterie
-
Si tu lui réponds oui, le canapé risque de devenir ton
meilleur ami !! Salut Cassy !
C’était du Liz tout craché. Elle était peut-être une soumise
dans le monde du BDSM, mais dans la vraie vie, ce petit lot d’1m65 belle comme
un cœur avait un caractère bien trempé. Nous avons tout de suite sympathisées.
Il faut dire que c’est une perle, sauf que si tu lui marches un peu trop sur
les pieds, là, attention les dégâts ! Mais c’est aussi pour cela que je
l’adore.
-
Coucou Liz ! J’espère que celui qui t’a fait ça
est en plus mauvais état que toi ! dis-je en voyant sa cheville bandée
-
Non, malheureusement…. Le béton c’est sacrément résistant !
-
Liz a dérapé sur un trottoir et voilà le résultat dit Fitg en lui servant un verre
-
Ça aurait pu être pire, j’aurais pu me briser la
cheville. Tu me montres la tenue que tu as choisie s’il te plaît !
-
Oui, bien sûr !
Je dévoile ma tenue et j’entends Fitg siffler. Liz me
regarde avec un grand sourire, repars et revient avec un écrin de velours bleu
nuit.
-
Je me doutais que tu n’emporterais pas le tien et je le
comprends parfaitement. Tu me l’as offert pour ma première soirée avec Fitg, vu
que celui que nous avions choisi n’était pas encore arrivé. Je ne l’ai certes
pas remis depuis, ce n’est pas vraiment mon style. Mais je l’ai toujours
conservé. Je n’y ai apporté qu’une seule modification, j’y ai retiré l’anneau.
Tu n’appartiens à personne. Me dit-elle en me tendant l’écrin
Je sais donc ce qui s’y trouve. Un collier de soumission. Le
mien pour être précis. Enfin, celui que j’avais avant que Théo m’en offre un
autre. Il est très fin à peine un centimètre de hauteur, en cuir et dentelle
noir, ornée de strass. Je passe doucement les doigts dessus. Je referme l’écrin
et le pose sur la table.
Liz m’emmène vers sa chambre où m’attend tout ce qu’il faut
pour que je ressemble à une soumise présentable. Après 1h30 de travail acharné,
je suis enfin prête. Liz a fait un travail fabuleux. Surtout au niveau des
cheveux. La pauvre, elle s’est un peu battue. Elle a d’abord fait une petite
queue de cheval, puis à fait une tresse. Ensuite, elle a remonté le tout en
espèce de chignon très compliqué (je serais incapable de le refaire). Le tout
est maintenu par une pince pleine de strass noir sur le dessus. Avec tout cela,
s’ajoutent la tenue et le maquillage qui va bien. Fitg est lui aussi très
élégant. Il ouvre l’écrin, passe dernière moi, caresse le loup dormant tatoué
sur la base de mon cou et me met le collier. Avant de nous laisser partir, Liz
donne les derniers conseils à Fitg.
-
Tu peux moduler la coiffure de Cassy à ta guise mais
par contre, une fois que tu as défait la tresse, si tu veux la refaire, bon
courage ! lui dit-elle
-
D’accord, mais non pour la séance, je ne tiens pas à la
décoiffer. Et puis après, tout dépendra si elle est sage.
Je le regarde et je lui tire la langue avec un grand
sourire. Il me sourit et me colle une claque sur les fesses. Bon ça commence
bien ! lol
Nous arrivons au club à 20h30. Le lieu n’a pas vraiment
changé. Il est toujours toute en élégance et en classe. Les couleurs claires de
l’espace centrale, les espaces personnels, la scène aux couleurs du BDSM, tout
est prévu pour le bien-être des clients, avec un service impeccable. Nous
entrons et nous sommes pris en charge par un serveur des plus charmants, que je
n’avais jamais vus. Nous sommes emmenés à une table pour trois, dans un des
espaces personnels. Fitg s’assoit et m’autorise à faire de même. Le serveur
nous ramène le verre de champagne de bienvenue et quelques biscuits apéritifs.
Nous étions en train de discuter, quand Claude, le gérant du club vint notre table :
-
Maître Chayton, quel plaisir de vous revoir parmi
nous !
-
Le plaisir est partagé Claude ! Vous vous souvenez
de Tala-Lou ? répondit Fitg en souriant
-
Bien entendu. Quant on l’a vu danser sous vos fouets,
on a du mal à l’oublier. Dit-il en me faisant un baisemain
-
Merci beaucoup Claude. Il est vrai que j’aime beaucoup
les fouets, surtout s’ils sont entre les mains de Maître Chayton. Répondis-je
en souriant
-
Et à ce que je vois, c’est vous qui servirait
d’assistante.
-
Oui, la pauvre Enola à une cheville d’abîmée, je joue
donc les remplaçantes
-
Tala-Lou !! gronda Fitg
-
Ne la grondez pas voyons. Ce n’est pas vraiment le
terme approprié, mais c’est la vérité lui dit Claude en me faisant un clin
d’œil
-
Je ne la punirai donc pas grâce à vous. Même si ce type
de phrases m’horripile ! répondit Fitg en me fusillant du regard
-
Je vais continuer mon petit tour, à plus tard. Dit
Claude en se levant
Avant de continuer, je vais refaire les présentations.
Maître Chayton est le pseudonyme de Fitg, il signifie « Faucon ». A
l’époque du choix de son pseudo, Fitg travaillait à la fauconnerie donc tout
naturellement, il a fait son choix. Enola est celui de Liz, qui signifie
« Magnolia », parce qu’elle adore cette fleur. Et Tala-Lou pour moi,
qui signifie… Vous avez deviné ? « Louve ». Revenons où nous en
étions.
Je me suis faîte toute petite sous le regard de Fitg. Malgré
ce que l’on pourrait croire, il dégage un charisme impressionnant. Il sait
manier le fouet à merveille, autant pour être très doux que pour faire mal. Il
est aussi un excellent fesseur, donc autant dire, que le monsieur en colère
dans ce genre de circonstance, ça peut faire mal. Il m’attrape par les cheveux
et me rapproche de lui.
-
La prochaine fois que tu dis ce genre de phrase, je te
promets que tu auras les fesses rouges dans les trois minutes qui
suivent ! Je me fais bien comprendre ?
-
Oui, Monsieur dis-je d’une petite voix.
-
Bien. En attendant, tu vas te mettre à mes pieds en
pénitence.
-
Pour combien de temps, Monsieur ?
-
Notre démonstration est prévue pour dans 30 minutes.
Donc, jusqu'à ce qu’il faut qu’on aille se préparer.
Je me suis donc mise à ses pieds. Je n’aime
pas ce genre de chose, même si je comprends sa réaction. Dieu merci, le club
est équipé d’une moquette épaisse et confortable dans cette partie, de couleur
rouge satin. Mais pour le coup, je suis tendue. Au bout de cinq minutes, Fitg
passe sa main sur le haut de mon cou et me caresse doucement le dos. Je finis
par me détendre. Le temps s’écoule sans que je puisse le définir. Quand, je
vois Fitg se lever et me tendre la main pour que je fasse de même, je comprends
que c’est notre tour d’entrer en scène.
Fitg me place au
centre de celle-ci, d’où descend une chaîne d’un noir brillant, avec une paire
de menottes en cuir noir fourré. Il se place derrière moi et ses mains
caressent doucement mon corps. Je ne suis ni gênée, ni surprise par ses gestes.
Nous avons déjà joués ensemble et donc, je sais que je ne risque absolument
rien. Ses mains remontent jusqu'à mes hanches où il trouve, le zip de
séparation du corset et de la jupe. Il défait le zip doucement, tout en s’approchant
de moi. Il ne fait pas le tour, il reste accolé à mon dos. La scène est très
sensuelle, il me donne chaud. Il dépose un baiser sur mon épaule et fini de me
retirer ma jupe.
Le string que je porte, ne le gênera en aucun cas. Ses mains
remontent vers le haut du corset et commencent à défaire les clips de celui-ci.
Lorsqu’il retire le dernier, il dépose un baiser sur le loup dormant à la base
de mon cou.
Il attrape les
martinets et commence doucement à me chauffer. Les lanières tombent de partout
tout en douceur. Ce ne sont que des caresses. Il me tourne autour comme un
rapace (cela vous rappelle quelque chose ?), les lanières tombent partout
et surtout où il veut. Je commence doucement à m’enfermer dans ma bulle. Fitg
pose les martinets et attrape un fouet. Il en joue en enroulé, cela reste très
doux et m’entraîne un peu plus dans ma bulle. Je ne suis plus très consciente
de ce qui m’entoure, sauf de lui, de moi et du fouet qui me caresse. Je ferme les yeux pour me perdre un peu plus. Je
lui sens un moment d’hésitation, puis il reprend. Etrange ! Mais, je ne
m’attarde pas en supposition car le fouet a repris sa danse. Enfin le, les
fouets plutôt, car ils sont deux. Et puis, soudainement plus rien. Je sens la
main de Fitg glisser dans mon dos, j’ouvre les yeux et je le vois en face de
moi. Il m’attrape le menton et me force à le regarder dans les yeux.
-
Je vais te mettre face au public…
-
… Mais…
-
Il n’y a pas de « mais » Lou. Je vais le
faire, mais je vais te bander les yeux dit-il en me montrant le bandeau. Je
veux que tu puisses rester dans ta bulle
-
D’accord
-
Bien. Dit-il en m’embrassant avant de déposer le
bandeau
Il me fait faire un
demi-tour et je me retrouve topless devant le public. Heureusement que le
bandeau est là, sinon je virerai au rouge pivoine. Je ne suis plus habituée à
ce genre de chose. Fitg m’embrasse à nouveau pour me rassurer et les fouets
reprennent leur danse. Je réussi à me renfermer dans ma bulle très vite. Il y a
de nouveau plus que lui et moi. Les fouets se font un peu plus mordant par
moment, ce qui a tendance à me faire grogner doucement, car cela fissure mon
état. Je ne suis quasiment plus sur terre. Mon corps oui, mais mon esprit
commence à atteindre la limite de la stratosphère. Et c’est si bon de se
laisser aller. Surtout que je ne risque rien. Fitg continue encore deux trois
minutes, puis revient aux martinets. Ce n’est pas la manière habituelle de
fonctionner. Mais je suis un peu sur la lune là ! lol
C’est donc un moyen de me rappeler sur terre et de me faire
redescendre. Il continue encore un peu puis se rapproche et me demande s’il
peut me faire deux marques. Je lui réponds oui, d’une voix à peine audible.
Sans me retirer le bandeau, il me fait faire demi-tour, poser les mains sur le
siège d’une chaise et me demande de ne pas bouger.
Il joue un peu à faire claquer le fouet, puis celui-ci me
touche deux fois, très vite, en me faisant plier les genoux sous la douleur.
Fitg repose le fouet, puis vint à mon côté. Il passe une main dans mon dos et
une sous mes genoux, puis sors de la scène. Il y a des petites loges et c’est
dans l’une d’elle que m’emporte Fitg. Rassurez-vous, me portez ne lui poses
aucun souci, avec son mètre 90 et ses 90kg, je ne pèse pas bien lourd. Il ne
m’a toujours pas retiré le bandeau et je ne suis pas en état de lever le petit
doigt pour l’instant.
Une fois dans la loge, il m’allonge sur le ventre. Il retire
la pince retenant mon chignon libérant ainsi ma tresse. Il me masse
délicatement les épaules et me retire le bandeau.
-
Tu étais sublime tu sais ?
-
Je ne sais pas non, mais j’ai adoré en tout cas !
-
J’ai cru comprendre me répondit-il avec un clin d’œil,
si tu le souhaites, tu peux défaire ta tresse, je ne compte pas te faire autre
chose ce soir, sauf si tu n’es pas sage, bien entendu !
-
Bien, Monsieur.
Il m’embrasse et sort de la loge afin de me laisser le temps
de reprendre totalement mes esprits. Mes affaires sont déjà présentes, preuve
d’une efficacité redoutable au niveau du service. Je décide de lâcher mes
cheveux, cela donnera l’effet d’une cascade de boucles brunes et cuivre.
Je me rhabille, me remaquille un minimum (ça donne chaud
tout ça) puis me dirige vers l’espace salon. Tout le monde est assis et discute. Il y a
beaucoup de monde à la table de Fitg. Je regarde autour de moi et je remarque
que toutes les personnes soumises sont assises aux pieds de leur Maître. Et zut,
adieu le confort des banquettes, snif… Je m’assois donc aux pieds de Fitg, qui
se penche vers moi et me demande si ça va. Je réponds par l’affirmative, il
m’embrasse et passe sa main sous la masse de mes cheveux.
Les gens passent pour discuter un peu et nous féliciter de la prestation. Cela
défile et je commence à fatiguer. Les derniers jours ont été assez rudes,
émotionnellement parlant. Fitg passe sa main continuellement dans mon cou pour
être sur que je ne finisse pas par m’endormir. Au bout d’un moment, j’entends
une voix trop familière. Théo est ici. Et flûte !!! Je ne peux pas
m’échapper. Ils discutent ensemble puis il baisse les yeux sur moi. Je ne
baisse pas le regard, bien au contraire, il devient meurtrier. Le sien
s’assombrit. A une certaine époque, ce genre d’insolence m’aurait coûté 15
coups de canne instantanément. Mais aujourd’hui, le seul à avoir le droit
d’intervenir c’est Fitg. Tout d’un coup, je sens la main de Fitg se serrait
dans mes cheveux.
-
Si ma soumise se permettait un tel regard envers un
dominant, je la sanctionnerais immédiatement. Ou, je proposerais à la personne
heurtée de la sanctionner. Dit Théo mécontent
-
Cher Maître Leone, sachez que Tala-Lou n’est pas ma
soumise attitrée, je n’ai donc pas une marge de manœuvre aussi vaste que vous.
Lui répondit Fitg
-
Elle est sous votre autorité pour ce soir, Maître
Chayton. Je vous demande réparation !
-
Maître Leone, Tala-Lou étant une soumise « sans collier »,
Maître Chayton sera le seul juge de la punition de Tala et elle ne sera pas
contestable mit au point Claude.
Fitg dessine dans mon dos le symbole voulant dire désolé. Il
m’attrape par les cheveux, défait le zip de ma jupe, descend mon string et
m’allonge sur ses genoux. Il me fessera pendant cinq bonnes minutes,
d’intensité moyenne. Je ne suis pas loin des larmes, quant il me relève, me
rhabille et me fait mettre à genoux en position n° 6 devant Théo.
-
Tala-Lou, je veux que tu présentes tes excuses à Maître
Leone m’ordonne Fitg tendu comme un arc.
-
Maître Leone, je vous prie de bien vouloir accepter mes
plus humbles excuses pour avoir osé vous manquer de respect comme je l’ai fait
ce soir. Dis-je avec les yeux mouillés
de larmes
-
Excuses acceptées. Me répondit-il d’un ton froid
-
Bien et si nous reprenions nos démonstrations proposa
Claude afin que l’on passe à autre chose
J’entends les gens s’en aller et retourner dans leurs
espaces privés. Fitg me fait me relever et nous dirige vers notre espace où il
tire le rideau afin que nous ayons un peu d’intimité. Je relève les yeux vers
lui, ou le flot de mes larmes ne s’est toujours pas asséché.
-
Je suis désolé Cassy… Tellement désolé ! si
j’avais su je… me dit-il réellement contrit
-
Tu n’y es pour rien Fitg, ce sont les règles du jeu et
je les accepte. Je n’ai aucune raison de t’en vouloir. Ce n’est pas toi le
responsable. Dis-je en l’embrassant sur la joue.
-
Il a été ignoble et cruel dit-il en colère.
-
Il n’aime pas perdre. Sauf que là, je ne suis pas
certaine de pouvoir lui pardonner un jour dis-je les larmes repartant de plus
belle.
-
Si, mais en le menant par le bout du nez avant
d’accepter ! Me répond t-il avec un sourire carnassier, allez viens là ma
belle.
Fitg me prends dans ses bras pour un câlin. Le reste de la
soirée se passe sans heurt. Fitg me dépose à mon appartement. Je me démaquille
vite fait, me déshabille et me jette dans mon lit. Il y aura forcément un
compte-rendu à froid avec Liz et Fitg mais pour l’instant je ne veux que
dormir.
Le lendemain matin, je vois un message de Théo sur mon
téléphone
-
« Désolé pour hier soir j’ai été trop loin »
-
« Ce n’est rien de le dire ! Tu as de la
chance que je daigne te répondre »
-
« Seras-tu capable de me pardonner ? »
-
« Ce sera long et il va falloir que tu me prouves
bien des choses »
-
« Je ferai ce qu’il faudra Cassandra. J’étais
sérieux la dernière fois que je suis venu te voir. Je veux que tu m’appartiennes
à nouveau »
-
« Alors il ne te reste plus qu’à faire ce qu’il
faut »
Oui, la nuit m’avait permis de réfléchir. Il voulait me récupérer,
bien. Mais cela allait être un long chemin car maintenant, c’est à lui de me
prouver qu’il me mérite et qu’il tient vraiment à moi.
Le fera t’il ?